Le site web du ministère de la Défense raconte la version franquiste de la prise de l'Alcazar de Tolède en 1936
L’Association pour la récupération de la mémoire historique (ARMH) a déposé une plainte auprès du ministère de la défense pour la façon dont le site web de cette institution raconte l’histoire de l’Alcazar de Toledo, siège actuel du Musée de l’armée
L’Association pour la récupération de la mémoire historique (ARMH) a déposé une plainte auprès du ministère de la défense pour la façon dont le site web de cette institution raconte l’histoire de l’Alcazar de Toledo, siège actuel du Musée de l’armée.
Dans son mémoire, l’association demande au ministère de la Défense, dirigé par Margarita Robles, de rectifier la "version franquiste" des faits survenus à l’Alcazar de Toledo pendant la guerre civile, dans laquelle il est affirmé que le bâtiment "a subi un siège constant pendant 70 jours, ce qui a entraîné une nouvelle destruction".
"L’Alcazar de Toledo n’a pas été assiégé. Après le coup d’Etat de juillet 1936, les putschistes s’y sont barricadés, utilisant des ressources publiques administrées par le gouvernement démocratique de la Deuxième République pour assailler violemment le pouvoir", assure l’association dans un communiqué.
En outre, il précise que ce que la Défense décrit comme "un siège" était en réalité une tentative de rétablir la légalité et d’empêcher les putschistes d’utiliser des ressources publiques pour mettre fin à la première période démocratique de l’histoire de l’Espagne.
Pour Emilio Silva, président de l’association, "affirmer que l’Alcazar a été assiégé par le gouvernement légitime revient à dire que ceux qui en 1981 ont essayé d’empêcher le colonel Tejero de prendre le Congrès des députés voulaient attaquer le Parlement".
Par conséquent, l’association demande dans sa plainte enregistrée que soit mis fin à l’utilisation du récit de la dictature pour raconter l’histoire de l’Alcazar de Toledo et qu’un récit démocratique dénonçant les militaires putschistes soit élaboré. Il demande également que l’on explique comment le bâtiment a été utilisé par la dictature pour sa propagande, et que l’on mentionne la visite de personnalités du fascisme européen, comme Heinrich Himmler, chef de la police d’Adolf Hitler.
Traduction d'un article de publico.es